Saverne

Église protestante

Saverne

Saverne

Description du lieu

En 1997, l’église a fêté le centième anniversaire de son inauguration.
Jusqu’en 1830, les protestants de Saverne se voient obligés de se rendre à pied à Dettwiller pour assister au culte.
En 1837, l’installation de l’entreprise Goldenberg au Zornhoff fait évoluer la situation : des ouvriers ainsi que des cadres originaires de Rhénanie viennent en effet s’installer aux alentours. Dès 1847, un oratoire commun à Saverne et à Monswiller est inauguré, rue du Zornhoff, formant à cette époque une seule et même paroisse.
L’église protestante de Monswiller est construite dans les années 1880. Il faudra attendre le 28 novembre 1897 pour que soit inaugurée l’église que l’on connaît aujourd’hui. À sa droite, dans le jardin, ont été installés les vestiges de l’oratoire de la rue du Zornhoff.
L’orgue Walcker, Opus 793, est un instrument romantique qui a été construit en 1897 et restauré depuis à l’identique. Ses qualités techniques et sonores lui ont valu d’être protégé au titre des monuments historiques, inscrivant la partie instrumentale sur l’inventaire supplémentaire à la liste des objets mobiliers classés.

 

La tombe de Gustave Goldenberg au « vieux » cimetière de Saverne,3 place Saint-Nicolas. (Photo n° 34)

L’obélisque de pierre est bien visible à gauche au fond du cimetière.
C’est là que repose Gustave Goldenberg mort à Paris en 1871, après s’y être installé, de santé déjà fragile, à la suite de l’onde de choc provoquée par l’annexion de l’Alsace à l’Allemagne en 1870. Il suivra de là jusqu’à son décès quelques mois plus tard, les arrangements douaniers concernant l’Alsace. Ce fut un retour dans la capitale après une courte députation en 1849 car naturalisé français sur sa demande depuis 1839.
Après un accueil solennel en gare de Saverne et une oraison funèbre célébrée à l’oratoire de la rue du Zornhoff, sa dépouille accompagnée d’une foule immense fut inhumée aux côtés de sa fille Pauline.

Gustave Goldenberg, industriel, homme politique et philanthrope.


L’église protestante de Saverne, place des dragons. (Photos n°33 et 35)

L’oratoire voué à démolition à plus ou moins long terme car devenu exiguë en raison du nombre croissant de protestants et parce que l’église de Monswiller avait été construite dans les années 1880 depuis la création de 2 paroisses distinctes, une église fut érigée hors les murs de la cité épiscopale en 1896 sur un terrain de 35 ares offert par un paroissien et inaugurée en 1897.
Le presbytère attenant fut agrandi par la suite et un foyer paroissial remplaça le potager.
Quelques aménagements notables :
- le matériau de construction : de gros moellons de grès en provenance de la proche vallée de Stambach
- les cloches (photo° 36). Des trois, offertes par l’empereur, deux d’entre elles seront réquisitionnées en 1917 par l’armée allemande, puis toutes remplacées par celles coulées par la fonderie Packard d’Annecy au lendemain de la Première Guerre Mondiale.
- les ferronneries (photo n° 37 et 38) la croix sommitale, haute de 7,50m, tout comme toutes les autres ferronneries (grilles de fenêtres, poignées et gongs de porte, jambages de soutien du plafond, bougeoirs de bancs…) furent réalisés par l’entreprise Haemmerlin d’après certains dessins d’Ernest Braun, artiste local.
- l’horloge, une création Ungerer (photo n°39)
- les vitraux (photo n° 40), réalisés par Ort, vitrailliste de Strasbourg
- l’orgue Walcker de caractère romantique, protégé au titre des instruments historiques, accompagne les cultes et donne l’occasion à de nombreux concerts en raison de son originalité. (Photo n°41)
- le mobilier en bois de chêne pour les bancs, le buffet d’orgue, les portes et la chaire sculptée par Klem, comportant le tétramorphe
- l’autel (photo n° 44) en grès clair des Vosges, sculpté par Renner

…la chorale (photo n° 45) crée pour le culte inaugural en 1897, vaillante plus de 100 ans plus tard !

Excepté le gros œuvre et l’orgue, il est à noter que la plupart des aménagements furent offerts par des paroissiens.
Des travaux d’entretien réguliers et de restauration à l’identique permettent à l’ensemble de l’édifice de préserver l’identité souhaitée par l’architecte Hanning. (Photos n° 46 et 47)

 

Le tympan de l’oratoire (photo 48)

A la démolition en 1901 de l’oratoire, Alfred Goldenbeg, fils de Gustave, proposa à la paroisse de Saverne d’en récupérer le tympan.
Installé depuis dans le jardin entourant l’église, il comporte un verset écrit en allemand gothique, la traduction française à ses côtés :
« Là où 2 ou 3 sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux », Matthieu18/20.


 

 



 

 


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